Le lancement de l’initiativre Ceinture aliment-terre liégeoise se construit avec de nombreuses organisations et institutions partenaires, et un nombre croissant de soutiens, dont voici la liste arrétée au 25/10/13 :

ADL de Comblain-au-Pont – Agence de Développement local, AGES – agence conseil en économie sociale, AMD Liège, Les Amis de la Terre Région liégeoise, Attac Liège, Barricade, Le Centre liégeois du Beau-Mur, La Bourrache, Cense équi’voc asbl – centre de formation en permaculture, Le Centre d’économie sociale de HEC-ULgCentre de Référence Circuits Courts de la Région wallonne (Agence de stimulation économique), le CNCD – 11.11.11, Le Cynorhodon, De Bouche à Oreille, l’asbl En Neuvice, Entraide et fraternité, Exposant D, la Fédération Wallonie-Bruxelles, Financité Liège, FPS-Résau Solidaris, La FUGEA (Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs),Le GAL Pays des Condruses, GIRAF – Groupe Interdisciplinaire Belge de Recherche en Agroécologie, Le GREOA (Groupement Régional Économique des vallées de l’Ourthe et de l’Amblève), la Haute école HELMo, Imagine Magazine, JOC Liège, La Cité s’invente, Latitude Jeunes-Réseau Solidaris, Liège en Transition, le MIG, Oxfam Magasin du Monde, PAC – Présence et action culturelles, Point Ferme, Point Vert, Pour la Solidarité, Propage-S – agence-conseil en économie sociale, La Province de Liège, La Région wallonne, Le Réseau des Initiatives de Transition à Bruxelles et en Wallonie, Revert ASBL, Le Réseau de Financement alternatif, L’École Supérieure des Arts Saint-Luc de Liège, SAW-B – Fédération d’économie sociale, La SPI – l’agence de développement économique pour la province de Liège, Le Groupe Terre, le Mouvement Terre en vue, Tr@me scrl, urbAgora asbl, Vin de Liège scrlfs

Témoignage de soutien du Mouvement Terre-en-vue

Terre-en-vue est un mouvement citoyen et associatif travaillant en Belgique francophone, et qui a pour but de faciliter l’accès à la terre pour les agriculteurs qui produisent une alimentation saine; de préserver la fonction alimentaire de nos terres nourricières; de développer une économie agricole locale basée sur le circuit court et d’améliorer la qualité de l’environnement, la fertilité des sols et la biodiversité. Pour ce faire, la coopérative Terre-en-vue acquiert des terres agricoles au moyen de l’épargne citoyenne et les met à disposition de projets d’agriculture durable.

Terre-en-vue a entamé le développement d’une dynamique en région liégeoise, avec la création d’un groupe local de soutien à la ferme Larock à Rotheux. Le groupe local a déjà réuni l’argent nécessaire pour sécuriser deux parcelles de la ferme. D’autres soutiens citoyens seront nécessaire pour assurer le maintien de cette ferme et l’expérience pourrait être reproduite pour d’autres fermes.

C’est donc tout naturellement que Terre-en-vue s’associe à la dynamique de la ceinture alimen-terre liégeoise et souhaite contribuer au développement de projets-pilotes, approfondir les questions de recensement des terres agricoles disponibles et mobiliser l’épargne citoyenne pour préserver les espaces nécessaires pour nourrir la population liégeoise de manière respectueuse de l’environnement et accessible à tous.

Témoignage de soutien de Stéphane Desgain, chargé de recherche & plaidoyer « Souveraineté alimentaire » au CNCD-11.11.11

La Ceinture aliment-terre, comme une évidence.

Il n’y a pas une ville, un village ou l’on ne voit des citoyens ou des associations créer des projets d’alimentation durable, de production allant dans le sens de l’agro-écologie, ou de re-création de liens.

Alors que le contexte international continue de tirer dans la mauvaise direction avec toujours plus d’accords de libre-échange, d’intégration dans un chaine alimentaire agro-industrielle, de concentration des multinationales du secteur, de verrouillage des semences et d’une finance même pas freinée dans sa gloutonnerie de spéculation et d’accaparement de terres, on fait, on réalise, là où l’on vit avec ceux avec qui on vit.

Des ceintures aliment-terre, on en a besoin maintenant. On en a besoin parce que changer en profondeur un système qui est allé dans la mauvaise direction pendant plus de 50 ans prendra du temps et nécessite d’être fort, d’y aller aussi ensemble, même si l’essentiel de ce que l’on fait, on le fait directement et très localement.  Rien ne sert de parler de solidarité avec le sud ni de chercher à stopper les menaces qui pèsent sur l’agriculture paysanne là-bas, si l’on n’est pas capable de changer notre modèle alimentaire et agricole ici.

Nous avons commencé là où c’était le plus évident, le plus facilement réalisable, entre motivés qui refusaient l’injonction TINA (There is no alternative), qui devaient agir pour se redresser, on a retissé du lien entre producteurs curieux, refusant un modèle excluant, et des citoyens désireux d’être en cohérence avec leur idées.

Mais ce qui nous anime c’est de faire vaciller un système qui détruit nos biens communs, cause maladies et désespoir. Nous n’avons pas envie d’être le gentil hurluberlu de service qui occupe la niche que le système a bien voulu lui laisser.

Même les plus impliqués, j’en connais, qui mangent, vivent, dorment, rêvent pour la souveraineté alimentaire, le droit à l’alimentation, l’agro-écologie la permaculture, n’arrivent pas à suivre le foisonnement d’initiatives. La ceinture est un carrefour, un point dans l’espace-temps qui permet, après avoir tissé des liens localement, de tisser des lien entre tisseur de liens. Ça promet un fameux bordel, mais le foutoir et le bordel, c’est la vie !

 Témoignage de soutien de SAW-B, fédération pluraliste d’entreprises sociales et d’économie sociale dont les membres représentent plus de 300 entreprises sociales en Wallonie et à Bruxelles, soit 15 000 travailleurs dont elle est la porte parole.

 SAW-B rassemble des hommes et des femmes qui construisent une économie centrée sur le respect de l’humain et de l’environnement et non sur le profit.

La Ceinture Aliment Terre Liégeoise ne peut que nous interpeller et nous donner envie de la soutenir. Dans son projet, nous reconnaissons ce qui guide l’économie sociale : le désir d’une économie relocalisée au service de la collectivité, qui redonne du pouvoir d’agir aux travailleurs, aux consommateurs, aux producteurs. L’alimentation est à la base de la vie, au cœur de notre quotidien et de notre économie, facteur de santé, de solidarité: un secteur essentiel pour gagner en autonomie et en durabilité.

Cette Ceinture, nous la voyons comme un maillage, un tissage de liens, entre les acteurs d’une même chaine, entre les entreprises sociales et les entreprises classiques : autant d’intersections et de possibilités de se renforcer entre producteurs, distributeurs, transformateurs, consommateurs.

En 2010, nous nous penchions sur les groupes d’achats communs qui fleurissent parmi les consommateurs-citoyens et nouent une relation directe avec un ou des producteurs locaux. Nous mettions en évidence la nécessité d’assurer la pérennité de cette filière à travers la structuration et la professionnalisation des circuits existants (sans pour autant renoncer au bénévolat, à l’horizontalité et à la convivialité qui les caractérisent). Aujourd’hui la Ceinture Aliment Terre participe pleinement à ce mouvement et nous sommes fiers et heureux de la soutenir dans ses projets ambitieux et innovants.

Témoignage de soutien d’Erwin SCHÖPGES du MIGMilcherzeuger Interessengemeinschaft – Belgique

Le MIG soutien la ceinture Aliment Terre à tous les niveaux. Pour assurer une alimentation correcte, il faut que le monde agricole et les citoyens et tous les mouvements s’unissent. Nous les agriculteurs avons besoin des prix qui couvrent nos frais. On peut assurer que la matière première de la nourriture ne vient pas dans la main des industriels et multinationales qui veulent s’enrichir sur le dos des agriculteurs et les citoyens. J’espère qu’on arrive à s’unir pour faire un contre poids.

Témoignage de soutien de Philippe Duvivier, Président de la FUGEA  (Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs)

En tant que mouvement paysan, la Fédération Unie de Groupements d’Éleveurs et d’Agriculteurs (FUGEA) promeut une agriculture à taille humaine, paysanne et durable. Nous revendiquons l’emploi en milieu rural, le respect de l’environnement, l’aménagement du territoire, la qualité et la satisfaction des consommateurs, dans l’esprit d’une économie solidaire au niveau local et mondial.

Nous soutenons l’initative Ceinture aliment-terre liégeoise, en ce notamment qu’elle vise à une relocalisation de l’alimentation dans une optique de distribution en circuit-court. Le circuit-court est, pour nous, une des manières pour les agriculteurs de retrouver une part de maîtrise sur les filières et de renforcer son autonomie économique, tout en renouant les relations ville-campagne et en soutenant une autonomie alimentaire régionale.

Message de soutien du Centre liégeois du Beau-Mur

Depuis 1987, l’asbl Centre Liégeois du Beau-Mur est un lieu d’accueil, d’échange, de confrontations et de solidarités nouvelles au services des citoyens et d’autres projets associatifs. Le Beau-Mursoutient les initiatives et alternatives locales, notamment sur les questions d’alimentation et de consommation. Très investi notamment dans la plateforme d’échanges et de rencontres Inter-GAC, mais aussi dans différents réseaux, nous soutenons la dynamique Incroyables Comestibles, qui repense la nourriture dans l’espace public. Il nous semblait donc tout naturel de soutenir activement le projet de Ceinture aliment-terre. Fédérer les énergies locales, associatives et citoyennes, autour d’un projet d’envergure telle que celui-là, est un défi auquel nous désirons participer. Car relocaliser l’alimentation et sa production, la rendre accessible, visible, compréhensible, sont des enjeux majeurs que nous devons relever ensemble. La ceinture aliment-terre est un projet réellement fédérateur qui donnera un cadre à une large action commune.