Du ministre de l’agriculture wallon Willy Borsus (le 22/07) à la première ministre Sophie Wilmes (le 24/07), nous avons eu l’opportunité de faire entendre notre message pour un véritable soutien aux petits producteurs. Un processus politique long mais crucial pour inverser la tendance à la concentration des terres/disparition des agriculteurs et pérenniser les alternatives agroécologiques.

Lors de la rencontre avec le cabinet Borsus, à laquelle nous avons participé dans le cadre de notre implication dans la dynamique Agroecology In Action, François (référant agricole CATL et maraicher en CSA au Champs des Possibles) a pu expliquer la réalité du métier de maraicher (importance de la culture horticole, revenu horaire/ rémunération, accès extrêmement limité et laborieux aux aides, service rendu à la société et à la biodiversité, …)

Nous avons ainsi suggéré quelques aménagements qui relèvent de la compétence du gouvernement wallon : modifier les cotisations sociales par exemple par l’abandon d’un trimestre de cotisation, diminuer/supprimer la cotisation afsca, assouplir les règles pour le bénévolat/woofing, mettre en place une aide récurrente au moins pour les 3 premières années, etc.

Consultez les recommandations d’AiA qui ont été présentées lors de cette rencontre sur ce lien.

Lors de la rencontre avec le cabinet Wilmes, on nous a posé la question de savoir si ce métier était rentable à terme. Notre position est que face à la concurrence déloyale de certains pays qui emploient des ouvriers sans aucune protection sociale et de manière souvent illégale (une forme d’esclavage moderne) et ont des pratiques non respectueuses de notre environnement, la notion de rentabilité doit être revue. Par ailleurs, les maraichers sur petites et moyennes surface (souvent Nimaculteurs, non issu du monde agricole) n’ont quasiment pas accès aux aides européennes qui permettent à certains agriculteurs de se payer un salaire (même si nous sommes conscients que ces aides dépendent de la région, il était bon de le rappeler).

Notre constat au terme de cette rencontre est qu’il est encore très compliqué pour les politiques de comprendre les enjeux des petits producteurs et d’appréhender une situation dont ils n’ont pas la connaissance concrète. D’autant plus qu’il s’agit d’un gouvernement fédéral de transition confronté à une crise sanitaire sans précédent. Nous restons quoiqu’il en soit mobilisés afin de s’assurer que des mesures concrètes de soutien aux petits producteurs seront mises en place le plus rapidement possible.

Consultez le document remis par l’Alliance Pour La Résilience Alimentaire au gouvernement sur ce lien.