La CATL est partie à la découverte d’un beau projet citoyen alimentaire et de biodiversité au cœur de Jupille, mis en place avec l’aide de l’asbl Les Bruyères qui dispose d’un champ à l’arrière des salles qu’elle met en location et où se réunissent les mouvements de jeunesse du quartier. C’est avec la volonté de développer un projet qui fait sens et s’inscrit dans le durable, que l’asbl a mis à disposition ses terrains à la fois pour y développer un verger, récemment pâturé par des moutons, et une petite exploitation maraichère à vocation de sensibilisation en particulier des scouts et guides, une nécessité pour Benoit, représentant de l’asbl.  

Bernard, avec plusieurs amis bénévoles, est en charge de ce verger de 5000 m2 de variétés anciennes de pommiers, poiriers et pruniers (basses, moyennes et hautes-tiges) et agrémenté de petits fruitiers (voir page FB Verger Jupille-Bruyère). Il y explique que la recherche d’une plus riche biodiversité fait partie intégrante de ce projet, avec sa haie d’aubépine et un fauchage tardif. Il est actuellement en recherche d’une subvention afin de créer une mare et ainsi renforcer la cohérence de cet ensemble. Les moutons, dont l’équipe de bénévoles s’occupe quotidiennement, ont été prêtés par un berger de Blegny.

Sur le terrain adjacent de 800m2 cultivables se sont installés 5 amis apprentis maraichers « Les Glaneurs », avec une serre, des cultures en pleine terre et entretenant aussi un poulailler et des ruches depuis décembre 2019. En commun accord avec l’asbl ils ont bénéficié de cet accès à la terre (un peu sur le modèle des Espaces Tests) afin d’expérimenter des techniques culturales de type permacullturelles et participer ainsi à l’alimentation de leurs familles. Comme le dit Antoine, un des 5 partenaires, il s’agit de « revenir à des choses plus simples, s’inscrire dans un système de récupération et d’autonomie ». Tout ici a été construit avec des matériaux de récupération. Pour certains d’entre eux, cette expérience débouche sur l’envie de se professionnaliser en maraichage (à cet effet nous conseillons entre autres les formation du CRABE ou celles de l’lPEPS).

Une grande fête sera organisée fin août, afin de présenter le projet aux habitants du quartier, et pourquoi-pas permettre de l’essaimer. Nous nous réjouissons de ces belles collaborations citoyennes qui sont un pas de plus vers une plus grande autosuffisance alimentaire et un renforcement de la biodiversité de la Ville de Liège !